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-------------------- D'Informations d'Abkhazie --------------------


 
 Kosovo: les conséquences possibles d'une indépendance autoproclamée (sénateur russe)

 

Moscou, En cas de reconnaissance "spontanée" de l'indépendance du Kosovo, la Russie pourra se considérer libre dans ses relations avec les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud et avec la Transnistrie, estime le président du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Sergueï Mironov.

 

Ces républiques ont maintes fois exprimé leur désir d'intégrer la Russie.

 

"Je pense que si l'indépendance du Kosovo est reconnue de manière spontanée, sans le consentement de toutes les parties intéressées, la Russie sera libre d'adopter n'importe quelle attitude à l'égard des républiques dites non reconnues: l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud et la Transnistrie", a déclaré mardi M. Mirovonov aux journalistes.

 

Selon lui, ce processus déclencherait une réaction en chaîne "dans des régions comme Chypre, l'Ecosse et le Pays basque".

 

25.12.2007  RIA Novosti

 

 L'indépendance du Kosovo sera sans effet sur le sort des républiques autoproclamées de la CEI (diplomatie russe)

 

Moscou, La reconnaissance de l'indépendance de la province serbe du Kosovo ne réglera pas automatiquement le statut des républiques autoproclamées dans l'espace postsoviétique, a déclaré lundi à Moscou le premier vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Denissov.

 

"L'éventuelle reconnaissance de l'indépendance du Kosovo créera sans doute un précédent, mais nous tenons compte des normes du droit international et des positions des parties en conflit au cas par cas. Y n'y a rien d'automatique", a indiqué le diplomate.

 

Dans le même temps, la décision concernant le statut du Kosovo sera prise en considération par les républiques autoproclamées de la CEI, Le Haut-Karabakh, l'Ossétie du Sud, l'Abkhazie et la Transnistrie, a-t-il noté.

 

"Aucun document juridique ne persuadera les habitants des républiques proclamées précitées que certaines sont plus dignes que les autres, que certaines ont droit (à l'indépendance) et d'autres pas. Une nouvelle zone de tension se forme dans les relations internationales et la Russie s'y est toujours opposée", a déclaré le vice-ministre.

 

24.12.2007  RIA Novosti

 

 L'APCE préconise le règlement négocié des conflits "gelés" sur le territoire de la Géorgie

 

Moscou, L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) prône le règlement négocié des problèmes territoriaux de la Géorgie, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à Moscou le président de l'APCE René van der Linden.

 

"Quant au problème des conflits "gelés", nous espérons qu'il peut être réglé politiquement, sans recours à la force", a-t-il dit.

 

Le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (Chambre basse du parlement russe) de précédente législature Konstantin Kossatchev a qualifié de très importantes ces paroles du président de l'APCE.

 

"Nous considérons comme très importante la déclaration sur la nécessité de régler les conflits "gelés" politiquement sans recours à la force", a-t-il dit, rappelant que Moscou avait plus d'une fois proposé à Tbilissi de signer un document consacrant le refus de la Géorgie de recourir à la force dans le règlement des conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

 

Les autorités géorgiennes ont jusqu'ici refusé de le faire, a regretté Konstantin Kossatchev.

 

21.12.2007  RIA Novosti

 

 Edouard Chevardnadze: l'antagonisme Gorbatchev-Eltsine a été fatal à l'URSS

 

Tbilissi, L'ancien chef de la diplomatie soviétique livre à RIA Novosti son sentiment sur la transition historique URSS-CEI ainsi que sur la campagne présidentielle en cours en Géorgie.

 

A la veille de l'anniversaire de la signature des accords sur la dissolution de l'URSS et la fondation de la CEI (Communauté des Etats indépendants), M. Chevardnadze a reçu dans sa résidence de Krtsanissi le chef de la représentation de RIA Novosti en Géorgie Bessik Pipia.

 

Q: Le 21 décembre 1991, à Alma-Ata (Kazakhstan), 8 républiques soviétiques rejoignirent la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine en signant la Déclaration mettant fin à l'existence de l'URSS et donnant naissance à la CEI. Comment en était-on arrivé là? Estimez-vous que le processus de transformation de l'Union soviétique en CEI était inévitable et pourquoi?

 

R: A la fin des années 80, tout indiquait que l'Union soviétique était vouée à la désintégration. L'éclatement de l'URSS fut précipité, entre autres, par l'antagonisme entre Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine. Le premier se prononçait naturellement pour une Union soviétique en tant qu'Etat unique, mais Boris Eltsine était déjà devenu président de la Russie (Il devient le 29 mai 1990 président du Soviet suprême de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR), puis président de la RSFSR (premier président russe) le 10 juillet suivant, ndlr.). Peut-être Eltsine était-il lui aussi pour le maintien de l'Union soviétique, mais les deux hommes se haïssaient. Nous autres, c'est-à-dire leur proche entourage, avions essayé de les réconcilier et de mettre fin à leur joutes verbales. Mais en vain.

 

Ensuite, le processus fut accéléré par le putsch contre Mikhaïl Gorbatchev, plus précisément contre le président de l'URSS. J'avais démissionné avant ces événements. Au ministère des Affaires étrangères, dont j'avais assumé la direction, environ 30% des employés étaient agents du KGB. Selon leurs renseignements, une contre-révolution était en préparation. J'avais parlé à certains d'entre eux, sans réussir à persuader personne. Alors, en signe de protestation, je présentai ma démission.

 

J'avais dit à l'époque: "J'ai à faire la déclaration la plus courte de toute ma vie. La dictature approche, personne ne sait quelle sera cette dictature ni qui sera le dictateur, qui arrivera (au pouvoir) ni ce qu'il adviendra de la perestroïka, de la démocratie, etc.". On m'avait demandé de rester, mais j'avais quitté la salle, j'étais monté en voiture et j'étais rentré chez moi.

 

A peu près un mois et demi plus tard, Mikhaïl Gorbatchev arriva à Foros (Crimée) pour s'y reposer. Mais, à mon avis, il fit d'abord escale à Minsk où il déclara aux dirigeants locaux que la menace de la dictature était réelle et demanda aux partisans de la perestroïka de faire preuve de prudence et d'empêcher l'instauration de cette dictature.

 

Puis il y eut le putsch du GKTchP (Comité d'Etat pour la situation d'urgence), et les rapports entre les présidents de l'URSS et de la Russie s'envenimèrent encore plus. Il était impossible d'arrêter la désintégration de l'Etat.

 

Q: La Géorgie a adhéré à la CEI deux ans après la fondation de la communauté. Lui a-t-on forcé la main ou était-ce une décision volontaire?

 

R: Je n'aspirais pas à adhérer à la CEI, je ne brûlais pas d'envie de le faire. Après avoir lu les statuts de la communauté, j'avais constaté que cette organisation ne pourrait remplacer l'Union soviétique. Mais Boris Eltsine insista beaucoup, il me téléphona plusieurs fois. Je n'étais pas contre, mais la Géorgie avait déjà un parlement, dont 30 à 40% des députés étaient opposés à l'adhésion à la CEI qu'ils associaient à l'Union soviétique.

 

Environ deux ans après, au cours d'un séjour à Moscou, j'avais rencontré Boris Eltsine et lui avais déclaré être disposé à rejoindre la CEI, malgré les contradictions qui existaient au parlement. La tragédie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud était criante, et j'estimais que le règlement de ce problème dépendrait de la Russie.

 

Q: Ces problèmes ont été gelés pour plusieurs années, mais le troisième président géorgien Mikhaïl Saakachvili a récemment déclaré qu'il réussirait en quelques mois à faire revenir l'Ossétie du Sud sous juridiction de la Géorgie.

 

R: Je ne sais pas trop quoi dire. L'ancien ministre de la Défense, (alors) son ami, l'avait également déclaré. Ils n'y sont pas parvenus. En ces temps de campagne présidentielle (en Géorgie, ndlr.), les candidats distribuent généreusement des promesses à droite et à gauche. Il a promis de reprendre également Soukhoum (capitale de l'Abkhazie, ndlr.), mais ce n'est pas si simple. Rien ne se fera sans la Russie. Si l'on arrive à s'entendre avec Moscou, si l'on trouve des variantes admissibles pour la Géorgie comme pour l'Abkhazie et la Russie, alors on pourra résoudre ce problème.

 

Je me suis entretenu maintes fois avec Vladimir Poutine. Je suis certain qu'il est possible de s'entendre avec lui, malgré les relations actuelles très complexes entre la Russie et la Géorgie. M. Poutine est un homme de parole.

 

Un jour, je reçus un coup de fil de Vladimir Poutine qui se reposait à Sotchi. Il m'invita à le rejoindre, pour me reposer à mon tour et pour parler affaires. J'acceptai. Il me proposa de rétablir le secteur abkhaze du chemin de fer, afin que les trains puissent rallier Bakou, Erevan, et même la Turquie. Je ne fis aucune objection, mais lui demandai à mon tour d'assurer le retour des réfugiés dans le district de Gal. A l'époque soviétique, il comptait 80.000 habitants, pour l'essentiel, des Géorgiens. Riche en thé, en agrumes et en noix, ce district nourrissait, pour ainsi dire, presque la moitié de l'Abkhazie.

 

Vladimir Poutine décrocha le téléphone et appela le général russe qui assumait le commandement des forces de paix. "Des habitants du district de Gal résident dans les districts mingréliens, dit-il. Donne l'ordre de réunir ces gens et de les rapatrier dans le district de Gal. J'ai donné ma parole au président géorgien, par conséquent, je vérifierai dans quelques jours comment tu auras accompli cet ordre". Il était impossible de réunir tout le monde, mais 50 à 60.000 réfugiés retournèrent dans le district de Gal.

 

Q: Revenons à l'Union soviétique. Qu'en pensez-vous, est-il possible de recréer quelque chose de semblable?

 

R: C'est exclu. Tous les Etats sont devenus indépendants, et pas seulement la Géorgie. Par exemple, il est douteux que le Kazakhstan renonce à son indépendance: c'est un pays très riche possédant tous les éléments du tableau de Mendeleïev. D'ailleurs, Noursoultan Nazarbaïev s'est proclamé président à vie.

 

Q: La CEI a-t-elle un avenir?

 

R: Oui, si cette organisation se met à vraiment fonctionner, si elle influe réellement sur la situation dans l'espace de la CEI. C'est possible.

 

Q: Passons maintenant de l'URSS et de la CEI à la Géorgie indépendante. Différents bruits circulent à propos de votre démission du poste de président géorgien. Les uns disent que Mikhaïl Saakachvili est votre disciple, que vous lui avez transmis le pouvoir au moyen de la "révolution des roses", d'autres affirment que vous manquiez de forces et de moyens pour venir à bout des manifestants, d'autres encore estiment que Moscou vous a contraint à le faire. Qu'en est-il en réalité?

 

R: Moscou n'y est pour rien.

 

Q: Pourquoi Igor Ivanov, le ministre russe des Affaires étrangères de l'époque, s'était-il alors rendu en Géorgie?

 

R: Igor Ivanov était arrivé en tant qu'ami. Avant notre rencontre, il avait contacté l'opposition. Mais il ne pouvait rien faire pour moi. Il m'avait demandé un avion pour partir pour Batoumi, et de là pour Moscou. Sa mission s'était arrêtée là.

 

J'étais en train de prononcer un discours à la tribune du parlement lorsque les conspirateurs Saakachvili, Jvania et autres ont fait irruption. J'ai vu dans la salle des gens armés de fusils d'assaut, de pistolets, de couteaux, de matraques...

 

Q: Où étaient donc les roses?

 

R: Il n'y avait pas de roses, je ne sais pas pourquoi cette révolution fut baptisée la "révolution des roses". Je n'ai vu aucune rose.

 

Naturellement, en voyant cette menace, mes gardes du corps me conduisirent dans la cour où je vis, d'un côté, des partisans de l'opposition et, de l'autre, mes partisans, au total, environ 2.500 personnes. On me dit de tenir ferme, que 100.000 personnes se rassembleraient le lendemain en vue de me manifester leur soutien.

 

Je qualifiai la situation de tentative de coup d'Etat et décrétai l'état d'urgence. Je montai dans ma voiture et rentrai chez moi. En route, je raisonnais comme suit: "Certes, je peux le faire, puisque je reste président et commandant en chef, et que l'armée doit obéir aux ordres du commandant en chef. L'armée a des canons, des chars, elle n'est pas très grande, mais assez bien équipée. Naturellement, l'armée vaincra. Mais il y aura des morts d'un côté comme de l'autre. En tant que président de la Géorgie, je me dis que si des gens meurent, leur appartenance à tel ou tel camp a-t-elle la moindre importance?"

 

De la voiture, j'appelai la chancellerie et ordonnai l'annulation de l'état d'urgence. A la maison, ma femme me dit: "Qu'est-ce que tu veux faire? Je sais parfaitement ce qu'est l'état d'urgence. C'est un bain de sang que tu veux?" Je lui répliquai qu'il n'y aurait aucune effusion de sang, mais que le lendemain je ne serais plus président, que j'allais présenter ma démission. Mon fils me téléphona de Paris, il travaille à l'UNESCO. "Papa, est-ce que du sang sera versé?" demanda-t-il. Je lui dis qu'il n'y aurait pas d'effusion de sang. Ensuite, j'invitai les conspirateurs Jvania et Saakachvili et leur dis: vous savez ce qui s'est produit hier. Que fait-on maintenant?

 

Jvania me dit que la démission du président serait l'issue la moins douloureuse. "Puisque nous sommes vos élèves, nous ne pouvons pas vous le proposer", dit-il. "Alors, nous perdons inutilement du temps, répliquai-je. J'ai pris hier ma décision: dès aujourd'hui, je ne suis plus président. Si mes conseils peuvent vous être utiles, je suis à votre disposition".

 

Ensuite, des élections eurent lieu, et Jvania devint premier ministre, avant d'être assassiné.

 

Q: S'agit-il d'un meurtre ou d'une intoxication au monoxyde de carbone?

 

R: C'est un meurtre. D'abord, on a déclaré qu'il s'était intoxiqué au monoxyde de carbone, mais les experts géorgiens et américains n'ont pas confirmé cette version.

 

Je ne sais pas où il a été assassiné ni dans quelles circonstances.

 

Q: Comment expliquez-vous les événements qui se sont produits début novembre à Tbilissi?

 

R: Le peuple est affamé. Je sais que les Russes ne sont pas tous riches, qu'il y a des problèmes dans certaines régions. Mais la Russie n'est pas affamée, d'ailleurs, le mérite en revient à Vladimir Poutine. C'est un homme instruit et intelligent, il a assuré une vie décente au peuple russe. Chez nous, le peuple endure la misère et la famine...

 

Q: Quelle est votre évaluation de la réaction des autorités?

 

R: Lorsqu'on a appris que la population allait se rassembler à Tbilissi, le président aurait dû le même jour descendre dans la rue et parler au peuple. S'il avait promis la moitié de ce qu'il promet aujourd'hui, même un tiers, la foule se serait dispersée. Rien ne se serait produit.

 

Quant à la fermeture de la chaîne de télévision Imedi, c'est de la barbarie, personne ne traite ainsi la télévision dans aucun pays. Est-ce que la télévision américaine ne répand que des louanges à l'adresse de George W. Bush? Il fait l'objet de critiques acerbes. Cependant, les chaînes de télévision n'ont pas été fermées aux Etats-Unis ni, d'ailleurs, dans aucun autre pays.

 

Q: Quel est le rapport des forces pour l'élection présidentielle en Géorgie? Quel candidat, à votre avis, pourrait apporter le plus aux citoyens du pays?

 

R: Je n'exclus pas que le peuple réélise Mikhaïl Saakachvili. Mais il se peut que l'opposition ne s'y résigne pas, il y a parmi ses opposants des personnalités fortes qui jouissent d'un soutien populaire important. Si Saakachvili échoue, nul ne sait comment il se conduira. Je crains de nouveaux troubles et une nouvelle menace de guerre civile.

 

Q: Que pouvez-vous dire au sujet de Badri Patarkatsichvili?

 

R: Badri est arrivé en Géorgie grâce à moi. Il était recherché, de même que Boris Berezovski.

 

J'avais entretenu des contacts avec Badri. Plus précisément, notre ambassade en Russie entretenait des contacts avec lui. Si la chaîne de télévision russe ORT, dont il était directeur commercial, préparait une émission négative à l'égard de la Géorgie, il suffisait de téléphoner à Badri pour que cette émission soit annulée.

 

A propos, j'ai dit un jour à Vladimir Poutine: nous avons délivré un passeport géorgien et autorisé à résider à Tbilissi un homme que vous recherchez. Berezovski? a demandé Poutine. Non, Badri Patarkatsichvili, lui ai-je répondu. Ah, Badri, a-t-il dit. Badri n'est pas mal, Badri est un homme bien.

 

Badri se présente aussi à la présidence géorgienne. J'ai d'ailleurs dit que si j'étais président, je le nommerais premier ministre. Il est très intelligent, il sait compter l'argent, il s'est beaucoup occupé d'actions caritatives, et a dépensé beaucoup pour cela. Chez nous, il jouit d'un grand respect, et même d'une grande affection.

 

Mais il ne se trouve pas actuellement à Tbilissi. On lui a mis des affaires sur le dos, à juste titre ou non, je ne saurais le dire.

Q: Permettez-moi de vous poser une question sur l'élection présidentielle en Russie. Quelle est votre attitude par rapport au fait que le nom du futur président soit presque connu?

 

R: A mon avis, il est très important que Vladimir Poutine reste, d'une manière ou d'une autre, le premier personnage, car il est soutenu par la majorité parlementaire et jouit du respect du peuple. Dmitri Medvedev est moins connu du peuple que Vladimir Poutine. Par conséquent, si Vladimir Poutine devient premier ministre, il sera, en fait, le premier personnage. Quant à Medvedev, j'ai entendu dire qu'il était un homme cultivé et instruit, mais je ne le connais pas personnellement.

 

Q: Ya-t-il une recette pour l'amélioration des rapports entre la Géorgie et la Russie?

 

R: Tout dépend des dirigeants. Je pense non pas au futur président Dmitri Medvedev, mais à Vladimir Poutine, ainsi qu'à celui qui sera élu en Géorgie.

 

Il leur faudra avancer l'un au-devant de l'autre, et le premier pas doit être fait par le président géorgien. Mais si Vladimir Poutine prend l'initiative, ce sera tout à son honneur, et tout le monde y verra un signe de magnanimité.

 

20.12.2007  RIA Novosti

 

 Abkhazie: rotation du deuxième bataillon du contingent de paix russe

 

Moscou, La rotation du deuxième bataillon du contingent de paix russe dans la zone du conflit abkhazo-géorgien a commencé, a annoncé à RIA Novosti par téléphone de Soukhoum (Abkhazie) l'assistant au commandant de la Force collective de maintien de paix de la CEI, Alexandre Diordiev.

 

"Le convoi militaire russe a franchi la frontière abkhaze, tout se déroule selon le calendrier, il atteindra ce soir Soukhoum et se dirigera demain matin vers la gare de déchargement d'Otchamtchira", a-t-il expliqué.

 

Selon le militaire, cette relève régulière aura lieu dans la Zone de sécurité du Nord et dans la Parie inférieure des Gorges du Kodor et concernera un bataillon d'infanterie motorisée de la Région militaire de la Volga et de l'Oural.

 

"Les effectifs des personnels à remplacer s'élèvent à 500 hommes. La rotation commence officiellement le 17 décembre et durera jusqu'au 23", a poursuivi Alexandre Diordiev.

 

Tous les armements et les matériels restent sur place, à l'exception de quelques blindés et véhicules qui seront envoyés en Russie pour réparation et remplacés par des matériels analogues, a-t-il noté.

 

Toutes les parties au conflit, ainsi que la Mission d'observation des Nations unies en Géorgie, seront averties de la rotation effectuée en vertu d'une décision du Conseil des chefs d'Etat de la CEI de 1994 et de l'Accord sur le cessez-le-feu et la séparation des forces du 14 mai 1994.

 

Le conflit abkhazo-géorgien a débuté le 14 août 1992 après l'entrée des troupes géorgiennes en Abkhazie où elles se sont heurtées à une résistance armée. A la suite du conflit armé qui s'est achevé le 30 Septembre 1993, la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie. La paix dans la région est maintenue par la Force collective de la CEI (Communauté des Etats indépendants) composée de militaires russes. L'Abkhazie cherche à obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international.

 

17.12.2007  RIA Novosti

 

 Le Congrès mondial des Abkhazes appelle la communauté internationale à reconnaître l'Abkhazie
 

Soukhoum, Le Ve Congrès mondial des Abkhazes qui s'est réuni à Soukhoum a appelé vendredi les peuples, les parlements et les gouvernements du monde entier à reconnaître l'indépendance de la république d'Abkhazie.

 

"Au noms des Abkhazes vivant dans leur patrie historique et au sein de diasporas dans le monde entier, nous appelons les peuples, les parlements et les gouvernements du monde entier à reconnaître la souveraineté de la république d'Abkhazie", peut-on lire dans le message du Congrès.

 

"L'Etat du peuple abkhaz a une histoire ininterrompue longue de plus de 1200 ans. Suite à plusieurs siècles de lutte pour une existence libre et indépendante, l'Etat abkhaz est né au VIIIe s. Plus tard, nous avons dû passer par de rudes épreuves et les guerres qui nous ont été imposées par d'autres Etats", souligne le message du Congrès.

 

L'Abkhazie est de fait un Etat indépendant depuis 13 ans, constatent les auteurs du document. "Le monde doit comprendre et reconnaître que les Abkhazes sont un peuple indépendant qui vit sur son propre territoire appelé Abkhazie et qui n'a pas moins de droits à son propre Etat que tout autre peuple. Les Abkhazes ne revendiquent pas les terres d'autrui. Nous ne voulons pas de guerres, notre histoire en a suffisamment souffert, et nos victimes sont innombrables. Mais nous déclarons en même temps que notre peuple ne déviera pas de sa voie de l'édification d'un Etat indépendant et en cas d'une nouvelle menace militaire, tous les Abkhazes, où qu'ils vivent, se lèveront pour protéger leur Patrie", peut-on lire dans le message du Congrès.

 

Les délégués et les invités du V. Congrès mondial expriment l'espoir que les peuples, les parlements et les gouvernements des pays du monde comprendront l'aspiration des Abkhazes à vivre dans un Etat indépendant et reconnu par la communauté internationale, qui doit être le garant de la sécurité de ses citoyens.

 

15.12.2007  RIA Novosti

 

 Incident en Abkhazie: une provocation à l'égard des soldats russes de la paix (Balouïevski)

 

Moscou, Le chef d'Etat-major général des Forces armées russes Iouri Balouïevski a qualifié de provocation l'incident relatif au passage à tabac de journalistes géorgiens par des soldats russes de la paix dans la zone du conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie.

 

"Le passage à tabac des journalistes géorgiens constitue une nouvelle provocation à l'égard des soldats russes de la paix, et je dispose de preuves", a déclaré M. Balouïevski au cours d'une conférence de presse à RIA Novosti en réponse à la question d'un journaliste géorgien.

 

Le ministre d'Etat géorgien David Bakradze a déclaré hier que des journalistes géorgiens de la chaine Mze qui préparaient un reportage sur l'élection présidentielle géorgienne du 5 janvier prochain avaient été passés à tabac le 14 décembre par des soldats russes de la paix dans la zone du conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie.

 

15.12.2007  RIA Novosti

 

 Si Moscou reconnaît l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, ce sera une déclaration de guerre pour Tbilissi (Bourdjanadzé)

 

Tbilissi, La reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud serait perçue par la Géorgie comme une déclaration de guerre, a déclaré vendredi à l'Université de Tbilissi la présidente géorgienne par intérim Nino Bourdjanadzé, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

 

"Les représentants abkhaz prétendent avoir des garanties que la Russie reconnaîtrait dans les mois qui viennent l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a affirmé Mme Bourdjanadzé.

 

14.12.2007  RIA Novosti

 

 Géorgie/Abkhazie : Ban Ki-moon appelle au calme et à la retenue

Au vu du caractère « volatile » de la situation en Abkhazie et en Géorgie, le Secrétaire général de l'ONU a appelé au calme et à la retenue.

 

«Le Secrétaire général a pris note des préoccupations exprimées par les deux parties au conflit en Abkhazie et de leurs allégations sur une menace imminente et un renfort massif des forces armées dans la zone de conflit et dans la vallée de la Kodor», a indiqué la porte-parole de Ban Ki-moon dans un message transmis aujourd'hui en son nom.

 

Les allégations des deux parties au conflit sont vérifiées quotidiennement par la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG), qui n'a pas pu, à ce jour, les confirmer, a déclaré le Secrétaire général.

 

Il a appelé au calme et à la retenue, en appuyant l'appel lancé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1781 du 15 octobre 2007 dans laquelle ce dernier « engage vivement chacune des parties à prendre en considération et à traiter avec sérieux les préoccupations légitimes de l'autre partie en matière de sécurité, à s'abstenir de tout acte de violence et de provocation, y compris dans l'action ou le discours politique, et à respecter pleinement les précédents accords relatifs au cessez-le-feu et au non-recours à la violence ».

 

12.12.2007  Service d'information des Nations Unies

 

 Conflit abkhazo-géorgien: Soukhoum pourrait renoncer à la médiation de certains pays

 

Soukhoum, Si la communauté internationale reconnait l'indépendance du Kosovo sans reconnaître le droit de l'Abkhazie à la souveraineté, Soukhoum renoncera à la médiation de certains pays dont la position n'est pas objective dans le conflit abkhazo-géorgien, a déclaré lundi le chef de la diplomatie abkhaze Sergueï Chamba.

 

"La participation ultérieure de ces médiateurs aux négociations sera impossible en raison de leur engagement et de l'absence d'une attitude objective et équidistante envers les position des parties en conflit", a indiqué M. Chamba lors de sa rencontre à Soukhoum avec l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Géorgie.

 

Selon M. Chamba "il existe de sérieuses raisons historiques, culturelles et juridiques permettant de reconnaître la souveraineté de l'Abkhazie".

 

"L'attitude de Tbilissi qui fait fi des recommandations des médiateurs internationaux, dont le Conseil de sécurité de l'ONU et le Groupe d'amis du secrétaire général des Nations unies, de même que l'absence d'une réaction rigoureuse à ce comportement de la part de la communauté internationale nous incitent à remettre en cause l'objectivité de certains médiateurs", a affirmé M. Chamba.

 

A son tour, l'ambassadeur britannique a promis de se rendre régulièrement en Abkhazie en vue d'étudier les possibilités de la reprise des négociations dans le cadre du règlement pacifique du conflit.

 

Le diplomate britannique a rencontré lundi le premier ministre de la république Alexandre Ankuab.

 

Le conflit abkhazo-géorgien a débuté le 14 août 1992 après l'entrée des troupes géorgiennes en Abkhazie où elles se sont heurtées à une résistance armée. A la suite du conflit armé, qui s'est achevé le 30 Septembre 1993, la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie. La paix dans la région est maintenue par les Forces collectives de la CEI (Communauté des Etats indépendants) composées de militaires russes. L'Abkhazie cherche à obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international.

 

10.12.2007  RIA Novosti

 

 Indépendance du Kosovo: Moscou dans l'expectative

 

Moscou, Par Elena Chesternina, La "troïka" des médiateurs internationaux (Etats-Unis, Union européenne et Russie), qui a passé plusieurs mois à chercher une solution respectable au problème du Kosovo, se trouve à présent obligée de reconnaître sa défaite.

 

Le rapport final, qu'elle a décidé de présenter avant terme au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (initialement, le document devait être soumis au Conseil de sécurité le 10 décembre), ne contient aucune recommandation concrète ni à Belgrade, ni à Pristina, ni à l'ONU elle-même. Comment la situation va-t-elle évoluer? Quelle sera la réponse de Moscou si les autorités kosovares mettent à exécution leurs menaces et proclament unilatéralement l'indépendance de la province?

 

La mission de la "troïka" a échoué. Il ne pouvait en être autrement, ses membres ayant eu dès le début des positions radicalement opposées. Washington insistait sur l'indépendance de la province, Moscou cherchait par tous les moyens de démontrer qu'il ne fallait pas presser les choses. Quant à l'Union européenne, puisque censée représenter les intérêts des 27 Etats membres, celle-ci nageait entre deux eaux. En effet, l'apparition d'un nouvel Etat sur la carte du monde ne satisferait pas tout le monde en Europe. L'Espagne, la Grèce, Chypre, la Roumanie et la Slovaquie sont les pays qui s'y opposent le plus énergiquement, étant conscients que dès que le Kosovo aura proclamé son indépendance, leurs propres séparatistes relanceront leurs activités en présentant les mêmes revendications.

 

Mais il ne fait aucun doute que ce n'est pas dans les positions des médiateurs que réside la principale pierre d'achoppement. Si les Serbes étaient prêts pratiquement à tout, prêts à accorder à Pristina une autonomie maximale et des droits dont ne dispose aucune autonomie parmi tous les pays du monde, et ce, pourvu que le mot "indépendance" ne figure nulle part, les Kosovars, quant à eux, ont décidé dès le début que leur séparation avec la Serbie n'était qu'une question de temps. Certes, ils étaient prêts à respecter les procédures diplomatiques et même à se mettre à la table des négociations avec les Serbes, mais rien de plus. Et à quoi bon si les Etats-Unis et certains pays européens leur avaient promis d'avance cette indépendance si convoitée? Or, les Kosovars ne saisissent pas réellement ce qu'ils vont faire de cette indépendance. Ils espèrent sans doute que l'Occident se mettra à résoudre leurs nombreux problèmes avec plus d'enthousiasme qu'aujourd'hui.

Moscou essaie toujours de montrer qu'il est prématuré de mettre un point final à la discussion sur l'indépendance de la province. Mais il semble que celui-ci a déjà été mis et que les Kosovars ont raison de parler d'une "question de temps". C'est là le principal mystère: quand l'indépendance aura-t-elle finalement lieu et comment sera-t-elle "orchestrée"?

 

En attendant, le scénario qui va s'accomplir avant la fin de l'année est plus ou moins clair. Après que Ban Ki-moon ait lu le rapport, le document sera présenté au Conseil de sécurité de l'ONU. Les discussions s'annoncent houleuses, mais le résultat est connu d'avance: Moscou s'opposera catégoriquement à tout document qui mentionne le mot "indépendance". S'il réussi à convaincre l'Occident de la nécessité d'un nouveau round de négociations, ce sera sa victoire politique la plus importante de l'année. Cependant, les chances sont très faibles.

 

La plupart des experts estiment que les Kosovars n'auront pas le courage de proclamer leur indépendance juste après l'échec de la discussion à l'ONU. Premièrement, ils devront attendre l'élection présidentielle en Serbie, dont le premier tour se déroulera le 20 janvier. Deuxièmement, il serait bon qu'ils s'assurent du soutien non seulement des Etats-Unis mais aussi de "l'Europe unie". Les leaders des pays de l'UE essaieront d'harmoniser leurs actions concernant la "question kosovare" la semaine prochaine, au cours du sommet de Bruxelles. Leur position préalable s'avère plutôt rassurante: l'UE déclare qu'il est nécessaire d'empêcher les éventuelles démarches unilatérales envisagées par les autorités du Kosovo.

 

Il existe au moins deux plans secrets élaborés par les Européens, et plus exactement, par ceux d'entre eux qui ne voient aucun danger dans le fait de créer un précédent kosovar. Selon les auteurs du rapport faisant partie de l'International Crisis Group (ICG), la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et la France soutiendront l'indépendance du Kosovo avant mai 2008. Tout d'abord, ils tenteront d'obtenir, lors de la rencontre de Bruxelles, une déclaration conjointe stipulant que l'UE considère les négociations sur le Kosovo comme closes et que le retour au plan de Martti Ahtisaari (représentant spécial du secrétaire général de l'ONU qui a mis au point un projet d'indépendance du Kosovo) représente la meilleure issue. Si l'Espagne, la Grèce ou d'autres Etats s'opposant au plan Ahtisaari persévèrent néanmoins, la Commission européenne donnera carte blanche à chaque pays, pour que chacun puisse décider lui-même de reconnaître ou non l'indépendance de la province.

 

La deuxième variante a été élaborée par Paris. Selon les informations recueillies par la presse, Pristina lancera un "dernier avertissement" en janvier prochain en vue de proclamer ouvertement son indépendance en février. L'Albanie serait la première à reconnaître le nouvel Etat, suivie des Etats-Unis, des pays musulmans et de certains Etats membres de l'UE.

 

Quelles possibilités reste-t-il à Moscou dans cette situation? Elles sont peu nombreuses. La variante d'une "réponse adéquate" (c'est-à-dire, la reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie et de la Transnistrie) ne sera sans doute pas utilisée. Sergueï Lavrov a plus d'une fois indiqué que le ministère russe des Affaires étrangères agirait strictement dans le cadre du droit et n'accepterait aucune violation de l'intégrité territoriale d'autres pays. Il n'est pas non plus raisonnable de détériorer davantage les relations avec la Géorgie. D'autant que Tbilissi sera de toute façon protégé par l'Occident (ce n'est pas un hasard s'il s'était créé des garanties en déclarant que le cas du Kosovo était "unique"). Dès que le Kosovo aura proclamé son indépendance, personne ne fera machine arrière, alors que la Russie se retrouvera confrontée à d'innombrables problèmes à ses frontières.

 

Tbilissi ne pourra pas rester indifférent face à la séparation officielle de républiques rebelles, et ce, quel que soit le nouveau président géorgien. Moscou devra donc sans doute entreprendre à nouveau des démarches diplomatiques. Par exemple, il tentera d'empêcher l'adhésion du Kosovo à l'OSCE et - plus important pour Pristina - à l'ONU. Car sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, le Kosovo ne pourra en aucun cas devenir membre des Nations unies.

 

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

 

10.12.2007  RIA Novosti

 

 Achèvement de la rotation planifiée des soldats de la paix russes en Abkhazie

 

Moscou, Un convoi de soldats de la paix russes a franchi la frontière russe en provenance de l'Abkhazie, clôturant ainsi la rotation planifiée de certaines unités du contingent russe, a fait savoir lundi par téléphone à RIA Novosti Alexandre Diordiev, porte-parole de la Force collective de maintien de la paix.

 

"Le convoi transportant nos soldats de la paix a passé la douane lundi, franchi la frontière russe et se dirige a présent vers leur point de stationnement permanent dans la ville de Maïkop", a précisé le porte-parole de la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.

 

Le convoi est composé de 600 militaires - un bataillon d'infanterie motorisée, une compagnie de sapeurs du Génie et une batterie de mortiers de la Région militaire du Caucase du Nord, et quelques véhicules.

 

De nouvelles unités de soldats de la paix russes sont arrivées en Abkhazie le 5 décembre dernier.

 

La Russie respecte ses engagements dans le cadre de la mission de maintien de la paix dans la zone du conflits abkhazo-géorgien, y compris au cours de la rotation du personnel et du matériel, a souligné M. Diordiev, commentant la récente déclaration de la présidente géorgienne par intérim Nino Bourdjanadzé, prétendant que la Russie essayait de faire entrer en Abkhazie des unités et du matériel lourd supplémentaires.

 

"Aucun personnel ni matériel supplémentaires n'ont été introduit dans la zone du conflit. Il a fallu remplacer huit véhicules et un blindé pour cause de réparations", a indiqué le porte-parole de la Force collective.

 

Qui plus est, a-t-il poursuivi, toutes les parties au conflit ont été averties de la rotation des soldats de la paix russes.

 

Cela se rapporte au même titre à la seconde partie de la rotation qui aura lieu fin décembre quand un bataillon quittera la zone du conflit abkhazo-géorgien, a noté M. Diordiev.

 

"Toutes les parties et la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) en seront averties en temps opportun", a-t-il conclu.

 

10.12.2007  RIA Novosti

 

 URGENT L'UE opposée à l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud

 

Bruxelles, La commissaire européenne aux Relations étrangères et à la politique de voisinage Benita Ferrero-Waldner a espéré jeudi à Bruxelles que la Russie ne reconnaîtrait pas les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, si le Kosovo proclamait son indépendance.

 

"Nous n'avons encore pris aucune décision concernant le statut du Kosovo, mais je peux aussi dire que nous resterons vigilants (après l'accession éventuelle du Kosovo à l'indépendance) et nous espérons que la Russie comprendra aussi que l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie doivent, sans doute, rester une partie intégrante de la Géorgie", a indiqué Mme Ferrero-Waldner au terme d'une rencontre avec le premier ministre géorgien Lado Gourguenidze.

 

06.12.2007  RIA Novosti

 

 Aide humanitaire: La Commission accorde 2 millions € aux populations les plus vulnérables d'Abkhazie

 

Bruxelles, La Commission européenne a approuvé l'octroi de 2 millions € pour un ensemble d'actions d'aide humanitaire en faveur des populations les plus touchées par le conflit non réglé entre l'Abkhasie et la Géorgie. Les bénéficiaires incluront les rapatriés et les groupes vulnérables en Abkhazie. L'aide sera consacrée à de petits projets générateurs de revenus et à la remise en état des maisons détruites. Les fonds sont alloués par l’intermédiaire de la Direction générale de l'aide humanitaire de la Commission (ECHO), sous la responsabilité du commissaire européen Louis Michel.

 

L'Abkhazie continue d'avoir des besoins humanitaires oubliés. La région a été dévastée par le conflit. Sa population a chuté de 500,000 habitants avant la guerre, selon les estimations, à quelque 150,000 personnes (350,000 - APSUAA RIBJI), dont beaucoup sont considérées comme indigentes. Rares sont les ressortissants géorgiens déplacés par la guerre à être retournés dans leurs foyers en Abkhazie.

 

Ces nouveaux fonds permettront d'assurer la sécurité alimentaire des familles les plus démunies grâce à de petits projets générateurs de revenus pour les personnes en mesure de travailler qui pourront ainsi devenir autonomes sur le plan financier. Ils permettront aussi de financer la remise en état sommaire des habitations détruites pour les personnes qui sont revenues dans le district de Gal en Abkhazie. Des organisations non-gouvernementales européennes se chargeront d'exécuter ces différentes tâches.

 

Le conflit qui a éclaté en 1992 dans la république d'Abkhazie a provoqué le déplacement de plus de 250,000 personnes. Un accord favorisé par les Nations unies a été signé par les parties géorgienne et abkhaze en 1994, mettant fin aux combats, mais la situation demeure tendue.

 

ECHO est présent en Géorgie depuis 1993 pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables. Cette nouvelle enveloppe porte le budget total de l'aide humanitaire de la Commission en faveur de la Géorgie à 104 millions €.

 

05.12.2007  EU Press Releases

 

 Privée de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, la Géorgie serait un Etat diminué (Saakachvili)

 

Tbilissi, La Géorgie ne sera pas un Etat à part entière tant qu'elle ne reprendra pas le contrôle de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, a déclaré le candidat à la présidence géorgienne, Mikhaïl Saakachvili, cité par l'agence News Georgia.

 

"La réunification de la Géorgie est le principal objectif de ma vie. Pour régler ce problème, il faut faire preuve de calme et de concentration", a-t-il déclaré devant les étudiants de l'université de Tbilissi.

 

"La situation à Tskhinvali (capitale d'Ossétie du Sud) est aujourd'hui tangente. La Russie et les séparatistes le savent parfaitement. Si la stabilité se maintient, et si la Géorgie ne cède pas à la provocation, le mérite en revient entièrement aux autorités géorgiennes et aux forces de l'ordre", a relevé M. Saakachvili.

 

"Je suis sûr que l'élection présidentielle du 5 janvier se déroulera dans une atmosphère de calme et de stabilité, le dossier (du retour de l'Ossétie du Sud sous le contrôle géorgien) sera réglé en quelques mois", a-t-il promis.

 

Evoquant l'Abkhazie, le président sortant s'est prononcé pour le retour dans cette région de toutes les ethnies qui l'habitaient avant le conflit. "Sans l'Abkhazie, la Géorgie ne sera pas un Etat à part entière", a-t-il résumé.

 

Les républiques d'Abkhazie, d'Adjarie et d'Ossétie du Sud ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les républiques d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.

 

04.12.2007  RIA Novosti

 

 Législatives russes: des élections cruciales pour l'Abkhazie (vice-premier ministre abkhaze)

 

Soukhoum, Les élections législatives russes qui ont lieu aujourd'hui sont d'une importance capitale pour l'Abkhazie, a déclaré à RIA Novosti le vice-premier ministre de la république Alexandre Stranichkine.

 

"Le parlement russe qui sortira des urnes influera sur la situation politique dans laquelle se trouve l'Abkhazie, ce qui rend ces élections cruciales. Nous sommes les amis de la Russie, cette entente a toujours été le vecteur de nos relations. Ce n'est pas un hasard si les Abkhazes considèrent la Russie comme le garant de la paix et de stabilité dans le Caucase", a-t-il poursuivi.

 

Le vice-premier ministre a fait remarquer la forte participation des citoyens.

 

"Malgré l'averse, l'activité électorale est très intense. Des files se sont formées afin de recevoir les bulletins. On note cette activité dans tous les bureaux de vote", a-t-il conclu.

 

02.12.2007  RIA Novosti