Moscou, La reconnaissance de
l'indépendance du Kosovo ne servira pas de précédent pour la
Transnistrie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, a estimé jeudi devant les
journalistes à Moscou le président transnistrien Igor Smirnov.
"Nous ne considérons pas l'éventuelle
reconnaissance de l'indépendance de cette province comme un précédent
pouvant être appliqué à l'égard de nos Etats, à savoir l'Abkhazie,
l'Ossétie du Sud et la Transnistrie", a précisé M. Smirnov.
Et d'ajouter que la reconnaissance de
l'indépendance du Kosovo peut constituer un précédent international sans
avoir le même poids pour les républiques autoproclamées d'Abkhazie,
d'Ossétie du Sud et de Transnistrie.
"Et ce, parce que nous avons beaucoup plus
de droits pour être reconnus en tant qu'Etats indépendants", a expliqué
le président de la République moldave de Transnistrie.
Cela dit, M. Smirnov a souligné que la
Transnistrie était prête à venir à tout moment en aide à l'Ossétie du
Sud et à l'Abkhazie en cas d'agression armée de la part de la Géorgie.
"Nous ne manquerons certes pas de leur
accorder une assistance, tout comme nous en avons reçu autrefois
nous-mêmes. Nous avons même signé un accord d'assistance militaire", a
rappelé le leader transnistrien.
La forme d'assistance à accorder aux
républiques autoproclamées sera évidemment fonction du degré de menace
émanant de l'agresseur, a-t-il dit.
Quoi qu'il en soit, a noté M. Smirnov,
l'Etat-major de la "Communauté pour la démocratie et les droits des
peuples" coordonne toutes les actions de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud
et de la Transnistrie en matière d'assistance mutuelle.
Les membres de la Communauté suivent de
très près tout ce qui se passe dans chacune des républiques
autoproclamées, alors que leurs structures du ministère de l'Intérieur
et du ministère de la Défense agissent de concert et se trouvent en état
d'alerte permanente, a avancé le président transnistrien.
Or, l'Ossétie du Sud, l'Abkhazie, et la
Transnistrie ont d'ores et déjà effectué tous les exercices nécessaires
pour roder la concertation d'actions en cas d'agression contre n'importe
laquelle des républiques autoproclamées, a avancé M. Smirnov.
"Il vaut mieux évidemment conjurer cette
menace et empêcher une effusion de sang, car des provocations ne cessent
pas. Nous ne connaissons que trop ce que la guerre signifie en réalité",
a dit en conclusion le président de la Transnistrie.
24.05.2007 RIA Novosti
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